Le courant religieux Luo ou Luoïsme 羅教 est un ensemble de sectes syncrétistes chinoises dont les fondateurs se réclament de Luo Qing 羅清 (1443-1527), qui fonda à la fin du XVe siècle l’École du non-agir, Wuweiisme 無為教, d’inspiration bouddhiste, ou de l’un de ses disciples ou héritiers. L’école fut au départ bien acceptée des autorités et des classes supérieures car assimilée au bouddhisme orthodoxe[1], malgré les critiques de certains moines [2]. Cependant, les sectes Luo finirent par être vues avec méfiance par les autorités bien qu’elles aient suscité peu de rébellions, au contraire du Lotus blanc[3]. Le courant fit l’objet de plusieurs interdictions dès 1584[4], ce qui ne l’empêcha pas de s’étendre, particulièrement au XVIIIe siècle grâce aux convoyeurs du Grand Canal.
Il a contribué à la naissance du courant Xiantiandao. Bien que Luo Qing ait critiqué le Lotus blanc[5], les deux courants s’influencèrent mutuellement et furent souvent confondus. Son héritage est aussi présent dans la Bande verte.
Tout d’abord présent au Zhejiang , au Jiangxi, au Jiangsu, dans l’Anhui et au Shandong, province d’origine du fondateur, le courant connut son apogée au XVIIIe siècle[6], s’étendant du Hebei au Guangdong, et vers l’ouest jusqu’au Sichuan en suivant le Changjiang. À la fin du XIXe siècle, on trouvait des sectes qui en descendaient un peu partout en Chine et chez les Chinois d'outre-mer.
Le texte principal du courant est Les Cinq Instructions en six volumes (Wubuliuce 伍部六冊), de Luo Qing, qui fut accepté aussi par des bouddhistes orthodoxes.
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